Une nouvelle technique nanotechnologique pour fabriquer des vaccins

À la recherche d’agents pharmaceutiques tels que de nouveaux vaccins, les chercheurs scannent régulièrement des milliers de molécules candidates connexes. Dans cette optique, des scientifiques ont récemment découvert une nouvelle méthode capable de produire à très grande échelle divers vaccins. Selon les inventeurs de cette approche, elle pourrait fortement améliorer la fabrication de ces agents pharmaceutiques.

SPARCLD (Single Particle Combinatorial Lipidic nanocontainer fusion based on DNA mediated fusion), tel est le nom de la méthode mis au point par ces chercheurs. En effet, cette approche se base sur la nanotechnologie et le séquençage de l’ADN et ne nécessite de ce fait que peu de ressources comparées aux méthodes autrefois utilisées.

Nikos Hatzakis, professeur agrégé au Département de chimie de l’Université de Copenhague a été le principal acteur de cette étude. Par ailleurs, les travaux ont été publiés dans la prestigieuse revue Nature Chemistry.

Des ressources moindres pour des résultats impressionnants

Ladite approche implique l’intégration d’éléments provenant de disciplines assez éloignées telles que la biochimie synthétique, la nanotechnologie et la synthèse de l’ADN. En outre, les chercheurs soutiennent qu’aucun élément de leur solution n’est complètement nouveau, mais qu’ils n’ont jamais été combinés de manière aussi transparente.

Brin d'ADN.
Crédit : SciTechDaily

La méthode SPARCLD ayant été mise au point par l’équipe est une fusion parallélisée en plusieurs étapes et non déterministe de nanoconteneurs individuels de zeptolitres. Cette dernière permet d’observer des séquences de fusion efficaces pour des réseaux de liposomes cibles fonctionnalisés avec de l’ADN lapidé individuel et un code-barres fluorescent.

Ainsi, le mélange stochastique entraine une permutation des séquences de fusion pour chaque nano-conteneur autonome générant plus de 16 000 fusions. Enfin, cette approche permet aussi la classification précise de 566 séquences de fusion distinctes à l’aide de l’apprentissage automatique.

« Les volumes sont si faibles que l’utilisation de matériaux peut être comparée à l’utilisation d’un litre d’eau et d’un kilogramme de matériau au lieu des volumes entiers d’eau dans tous les océans pour tester le matériel correspondant à la masse entière du mont Everest. Il s’agit d’une économie sans précédent en termes d’efforts, de matériaux, de main-d’œuvre et d’énergie. »

Nikos Hatzakis, professeur agrégé au Département de chimie de l’Université de Copenhague

Il a fallu garder l’anonymat

Les chercheurs du projet ont plusieurs collaborations industrielles, mais ne savent encore pas quelles entreprises pourraient vouloir mettre en œuvre la nouvelle méthode à haut débit. Par conséquent, l’expérience n’a été dévoilée au grand public qu’à sa fin.

« Nous avons dû garder les choses silencieuses, car nous ne voulions pas risquer que d’autres publient quelque chose de similaire avant nous. Ainsi, nous n’avons pas pu engager de conversations avec l’industrie ou avec d’autres chercheurs qui pourraient utiliser la méthode dans diverses applications. »

Nikos Hatzakis, professeur agrégé au Département de chimie de l’Université de Copenhague

SOURCE : SCITECHDAILY

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