Une étape importante vient d’être franchie dans le domaine de la chirurgie esthétique. Une équipe de scientifiques travaillant pour l’entreprise 3DBio Therapeutics a réussi à transplanter une oreille imprimée en 3D sur une patiente. Selon les informations, l’oreille en question a été créée grâce aux propres cellules de la patiente.
D’après les spécialistes, il s’agit d’une grande première dans le domaine de l’ingénierie des tissus. Ce succès pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour la médecine régénérative.

La patiente qui a été traitée à l’aide de cette nouvelle technologie est âgée de 20 ans. Elle est née avec une oreille malformée et de petite taille, une condition causée par un problème congénital rare dénommé microtie.
Le processus d’impression
Un peu plus tôt cette année, les experts de l’entreprise ont imprimé en 3D une nouvelle oreille pour la patiente dans le cadre d’un essai clinique. La nouvelle oreille a été fabriquée pour ressembler parfaitement à celle qui est en bonne santé. L’oreille a ensuite été transplantée, et selon la compagnie, elle va continuer à pousser et produire du nouveau tissu cartilagineux.
Un demi-gramme de cellules a été prélevé sur la patiente, et cette petite quantité a ensuite été cultivée pour obtenir des milliards de cellules à l’aide d’une technologie que l’entreprise qualifie d’exclusive. Une imprimante 3D spéciale a ensuite utilisé une « encre biologique » basée sur du collagène pour imprimer l’oreille.
Des résultats très prometteurs
Concernant ce succès de la première greffe d’une oreille imprimée, Arturo Bonilla, le chirurgien qui a effectué la procédure, a indiqué qu’il est inspiré par ce que cette technologie pourrait signifier pour les patients de microtie et leurs familles. Il a ajouté que cette étude va permettre d’étudier les caractéristiques de sécurité et esthétiques de cette nouvelle procédure pour la reconstruction de l’oreille à partir des propres cellules de cartilage du patient.
Pour le moment, les détails techniques de la procédure n’ont pas encore été révélés par l’entreprise. L’étude n’a d’ailleurs pas encore été publiée puisque l’essai clinique, qui étudie les cas de 11 patients, est encore en cours.
Dans le futur, l’entreprise 3DBio Therapeutics espère pouvoir appliquer la même technique pour d’autres parties du corps comme le nez, les disques vertébraux et les coiffes des rotateurs.
SOURCE: Futurism