
Une scanographie médicale dévoile les mystères de reptiles aquatiques disparus de Nouvelle-Zélande
Les progrès technologiques ont affecté la médecine avec l’apparition de nouvelles techniques de soins dont la scanographie. Récemment, des chercheurs ont recouru à un scanner médical pour examiner des ossements de plésiosaures récupérés en 1872 en Nouvelle-Zélande. Ces reptiles ont été découverts dans le registre fossile il y a près de 200 millions d’années et ont disparu.

Durant l’étude, les scanners ont révélé un autre niveau de précision, qui a confirmé la présence de plésiosaures nageant principalement la tête en bas. Cette espèce est bien différente de celle de la créature du Loch Ness. Les appareils ont aussi révélé une étroite relation entre les vestiges néo-zélandais et ceux trouvés en Amérique du Sud datant de 70 millions d’années.
Pour ce projet de recherche, Julius von Haast, le directeur du musée de Canterbury, a fait appel en 1872 à l’écossais Alexander McKay. Géologue autodidacte, il a réalisé des études géologiques et récupéré des restes de fossiles.
Découvertes et confirmation de l’existence passée de plésiosaures
Le scientifique McKay est allé aux Waipara durant l’hiver 1872, où il a réussi à collecter des ossements incomplets et complets appartenant à des reptiles marins. Deux groupes d’os semi-sphériques compressés, plutôt banals, ont été retrouvés dans cette collection. Ces squelettes ont séjourné dans les entrepôts du musée de Canterbury durant 120 ans, sans identification et enfermés dans les roches contenant les restes de l’excavation.
C’est vers la fin de la décennie 1990 que les scientifiques ont réalisé l’importance de ce vestige. Al Mannering, préparateur de musée et collectionneur de fossiles réputé, a préparé avec ses collaborateurs les deux fossiles oubliés. Ils eurent à retirer les pierres pour faire apparaître les os dissimulés dans les roches.
De passage en Angleterre, Arthur Cruickshank a reconnu la qualité exceptionnelle des vestiges et leur éventuelle similitude avec les plésiosaures rencontrés en Amérique du Sud. Outre lui, Mannering et Norton Hiller ont émis les mêmes idées en 2004. Des spécialistes de reptiles aquatiques ont ensuite corroboré la nature de ces spécimens en 2014.
Les résultats apportés par la scanographie médicale
Les deux fossiles ont été examinés à l’hôpital en 2019, grâce aux derniers scanners bi-énergie du centre radiologique St George à Christchurch. Après examen de l’oreille interne du spécimen, il a été conclu que la bête adoptait une certaine position. Sa tête devrait habituellement être perpendiculaire à son corps ou juste en dessous.
Par ailleurs, une caractéristique appelée “étrier” a été observée, jamais vue auparavant chez un plésiosaure. Petit os logé dans l’oreille moyenne, l’étrier est semblable à un parapluie pouvant transmettre des vibrations de la membrane du tympan à l’oreille interne.
SOURCE : MIRAGENEWS