Une statue à tête de chien a été découverte à Rome

Des travaux de voiries ont été entrepris dans la ville de Rome. Au cours de l’ouvrage, les ouvriers creusaient un demi-mètre sous terre. À leurs grandes stupéfactions, ils ont découvert un complexe funéraire. Ainsi, la rénovation d’une voie d’eau s’est transformée en fouille archéologique. Les chercheurs de la Société internationale pour l’archéologie, l’art et l’architecture de Rome (ISAR) ont ensuite menés les travaux. Trois mausolées vieux de 2000 ans y ont été identifiées. À part les tombes, les archéologues ont aussi trouvé une statue à tête de chien.

Statue tête de chien
Source : LiveScience

Les fouilles se sont déroulées à Appio Latino, un quartier situé au Sud-Est de Rome. Cette appellation n’est pas anodine, car elle porte l’héritage du passé romain. En effet, le nom d’Appio Latino vient du fait que le quartier est traversé par deux voies antiques : la Via Appia et la Via Latina. Les découvertes ont été faites dans cette dernière.

La Via Latina a été construite aux alentours du quatrième siècle. Elle fait partie des premières voies romaines. Sa longueur est de 200 km. En 2013, la revue internationale The Papers of the British School at Rome a publié une étude sur la Via Latina. Cette route aurait généralement servi à des fins militaires entre Rome et la ville de Capoue.

Une statuette particulière

La statue à tête de chien est faite en terre cuite. Au passage, elle est bien sculptée. Premièrement, l’animal a les oreilles pointues. Ensuite, la fourrure au niveau de la tête et du cou sont onduleux. Au niveau de la poitrine, la statuette présente un collier muni d’un écusson. Quant aux pattes, elles sont décorées par un objet circulaire. Dans un communiqué, les chercheurs ont confié que la race du chien reste inconnue. Ils rajoutent qu’au cours du dernier millénaire, les espèces ont considérablement évolués.

Cette statue à tête de chien est assez petite pour tenir dans une seule poignée. Cette raison a amené les chercheurs à s’interroger sur son utilité. Certains ont émis l’hypothèse qu’il s’agirait d’un outil de drainage que les romains plaçaient sur les toits. Cette piste semblait peu probable. En effet, la pièce ne présente aucun orifice pour évacuer l’eau. Les scientifiques ont alors abandonné cette hypothèse. Il pourrait s’agir d’un simple objet décoratif.

Beaucoup d’héritages restent à découvrir

Rome n’a pas encore dévoilé la totalité de son patrimoine culturel. D’autres vestiges du passé sont encore là et ne demandent qu’à sortir au grand jour. D’après les scientifiques, la totalité des fouilles entreprises jusqu’ici ne représentent qu’un dixième de la ville de Rome. Le passé de la ville a été enterré au profit des constructions modernes.

« Une fois de plus, Rome montre des traces importantes du passé dans tout son tissu urbain. »

Daniel Porro, surintendant spécial de Rome

En tout cas, les découvertes issues de la Via Latina donnent de l’espoir aux chercheurs. Toutefois, le risque de trouver des objets endommagés est élevé. Pour cause, la loi sur la protection de patrimoine de la ville de Rome n’a été instaurée qu’en 1980. Par exemple, en 1954, une tombe souterraine y a été découverte calcinée.

SOURCE : LIVESCIENCE

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