
Vaucluse : un collectionneur condamné pour détention et recel de biens culturels
Avis aux chasseurs d’objets antiques : si jamais vous en trouvez dans le Vaucluse, on vous conseille d’y réfléchir à deux fois avant de tout garder pour vous sans rien dire à personne.
Les autorités du Vaucluse ne plaisantent pas avec le vol et le recel de biens culturels et objets archéologiques. Elles ont récemment montré l’exemple avec la condamnation d’un septuagénaire accusé de détenir illégalement des objets archéologiques de grande valeur.

Le 23 janvier dernier, un collectionneur d’objets et de monnaies antiques a en effet été condamné à payer plus de 200 000 euros d’amende (5 000 euros d’amende pénale plus 201 355 euros d’amende douanière) pour détention de biens culturels sans justificatif.
Une collection illégale impressionnante
Le collectionneur, dont l’identité n’a pas été dévoilée, a été arrêté début 2017 lorsque des douaniers ont trouvé dans sa voiture un détecteur de métaux, ainsi que plusieurs objets archéologiques. L’homme, alors suspecté de pratiquer des fouilles archéologiques sans autorisation, avait immédiatement été arrêté par les forces de l’ordre.
Ces dernières avaient ensuite perquisitionné sa maison. Le Ministère de la Culture a dévoilé dans un communiqué que les autorités y ont trouvé une très importante collection de biens culturels en tout genre : des pièces de monnaie gauloises (en or, argent ou bronze), mais aussi des amphores, des bijoux précieux…
En tout, les douaniers ont catalogué plus de 1 000 objets de valeurs issus de sites terrestres et marins, et dont l’origine remonte aux époques protohistorique, antique, médiévale et moderne.
Quand la justice veut montrer l’exemple
Le ministère de la Culture a donné une estimation des biens culturels que les douaniers ont découverts chez le collectionneur. Le communiqué révèle que la valeur des objets antiques que l’homme détenait illégalement sans sa maison avait été estimée à plus de 280 000 euros.
Bien évidemment, la collection a été confisquée et repose depuis entre les mains des autorités compétentes qui s’occupent d’en faire l’inventaire.
Avec cette condamnation, le ministère de la Culture espère faire passer un message clair auprès des « pilleurs et trafiquants qui font peser une menace grave sur le patrimoine ». Comme l’explique le ministre Franck Riester, aucune forme d’indulgence n’est envisageable, et la même peine sévère attend tous les receleurs d’objets antiques.