Le vent solaire est attiré vers le pôle Nord de la Terre et personne ne sait pourquoi

Des scientifiques de l’Université de l’Alberta, au Canada, ont découvert que le vent solaire est davantage attiré vers le pôle Nord que le pôle Sud. Un phénomène dont l’origine exacte demeure inconnue.

Qui n’a jamais rêvé de contempler les aurores boréales et australes ? Ces splendides spectacles que la nature nous offre fascinent les scientifiques depuis longtemps. On sait ainsi qu’il s’agit d’expositions lumineuses provoquées par la pénétration de particules chargées du vent solaire dans l’atmosphère de la Terre. Les experts pensent depuis longtemps que ces particules sont distribuées à parts égales entre le pôle Nord et le pôle Sud. Cependant, une étude menée par des physiciens de l’Université canadienne de l’Alberta montre le contraire.

Un satellite orbitant autour de la Terre
Crédits Pixabay

Selon leur conclusion, il y a davantage de particules chargées qui se déplacent vers le pôle Nord que vers le pôle Sud.

Des données fournies par des satellites déployés en 2013

Cette découverte est le fruit de l’exploitation des données émises par la petite constellation de satellites Swarm dont la mise en orbite a été effectuée en novembre 2013. Ivan Pakhotin, l’un des experts qui ont participé à l’étude, a mentionné selon Science Alert dans le rapport de son équipe que « le pôle Sud magnétique de la Terre est plus éloigné de l’axe de rotation de la Terre que le pôle Nord magnétique ».

Cette différence n’est pas sans conséquence. Elle entrainerait notamment une disproportion dans la distribution des ondes d’Alfvén, des ondes électromagnétiques qui ont la particularité d’apparaitre dans un plasma plongé dans un champ magnétique. De plus, elle impacterait la façon dont les pôles Nord et sud interagissent avec le vent solaire.

Des recherches plus poussées

Malheureusement, pour l’heure, les scientifiques ne savent pas encore pourquoi il existe une telle asymétrie entre le champ magnétique des deux pôles de la Terre. Une hypothèse veut toutefois que cela soit la conséquence d’une présence de particules différentes au dessus du pôle Nord et du pôle Sud.

Quoi qu’il en soit, cette découverte nécessitera certainement encore des années de recherche avant de pouvoir être élucidée. En attendant, les trois satellites qui forment la constellation Swarm continueront donc de faire leur travail.

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