Vénus a peut-être pu supporter une vie extraterrestre dans sa jeunesse

Selon une nouvelle étude concernant la planète Vénus, celle-ci aurait pu posséder un environnement propice à la vie pendant une durée de 2 à 3 milliards d’années après sa formation. Ainsi, les conditions auraient pu être telles que l’eau pouvait se trouver à l’état liquide avant qu’un événement de resurfaçage ne provoque un effet de serre intense il y a de cela 700 millions d’années.

D’après les explications de Michael Way, qui fait partie de l’équipe de chercheurs du Goddard Institute for Space Studies de la NASA ayant mené l’étude, leur hypothèse est que Vénus avait eu un climat stable pendant des milliards d’années. Toutefois, un événement de resurfaçage a transformé son climat qui était autrefois similaire à celui de la Terre.

Crédits Pixabay

Pour en savoir plus sur l’environnement de Vénus avant le grand changement, les scientifiques ont procédé à une série de cinq simulations. Celles-ci étaient basées sur différents niveaux de couverture en eau.

Les résultats de l’étude

Selon un communiqué d’Europlanet Society, les cinq simulations ont montré que Vénus a pu avoir des températures stables par le passé, et ce pendant une durée d’environ 3 milliards d’années. Ces températures ont varié entre 20°C et 50°C. Avec des conditions climatiques stables, il est possible que l’eau ait pu se présenter sous forme liquide à la surface de Vénus, et ainsi, la vie a pu émerger.

Les différentes simulations considérées lors de l’étude ont été créées en adaptant un modèle 3D de circulation générale. Ce modèle a pris en compte la composition de l’atmosphère de Vénus il y a 4,2 milliards d’années, celle d’il y a 715 millions d’années, et celle d’aujourd’hui. L’augmentation graduelle du taux de radiations solaires a aussi été considérée, le Soleil devenant de plus en plus chaud au cours de son évolution.

Les scientifiques ont choisi différents scénarios par rapport à la couverture en eau de la planète Vénus. Parmi les cinq cas, trois ont considéré la topographie de la planète comme étant la même que ce que l’on peut observer aujourd’hui. Dans ces trois scénarios, la profondeur de l’océan est comprise entre 10 m et 310 m, avec une petite quantité d’eau retenue dans le sol. Les chercheurs ont aussi considéré un scénario où la topographie était la même que celle de la Terre avec une profondeur des eaux de 310 m, et un autre où toute la surface de Vénus était couverte d’un océan profond de 158 m. En tout cas, d’après Way, dans tous les scénarios, Vénus présentait toujours des températures propices à l’existence de l’eau liquide.

Un changement radical

Il y a 700 millions d’années, un événement de resurfaçage a provoqué le rejet du dioxyde de carbone qui était stocké dans les roches de la planète. À cause de cela, l’atmosphère de Vénus est devenue très dense et très chaude, des conditions qui n’étaient plus propices à la vie.

Jusqu’ici, les scientifiques ne savent pas exactement quelle était la cause du dégazage, mais il est possible qu’il y ait eu un lien avec l’activité volcanique de la planète. Lorsque le magma remonte à la surface, de grandes quantités de dioxyde de carbone sont en effet relâchées dans l’atmosphère. Selon les scientifiques, le même phénomène s’était déjà produit sur Terre. Le cas des Siberian Traps il y a 500 millions d’années avait par exemple relâché une quantité nocive de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et cela avait causé une extinction de masse.

D’après les chercheurs, les simulations indiquent que si l’événement d’il y a 700 millions d’années ne s’était pas produit sur Vénus, les conditions climatiques auraient pu rester stables jusqu’à aujourd’hui. En tout cas, cette étude ouvre de nouvelles portes en ce qui concerne l’analyse des exoplanètes qui se trouvent dans ce que les scientifiques appellent « Venus Zone ».

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