Vénus aurait pu accueillir la vie il y a trois milliards d’années

Vénus fait partie des quatre planètes telluriques connues du système solaire et elle est aussi la seconde planète par ordre d’éloignement du Soleil. Dotée d’une période orbitale de 224,7 jours, elle possède un champ magnétique faible et elle est presque aussi grande que notre propre planète, avec un diamètre équivalent à 95 % à celui de la Terre.

La comparaison s’arrête là cependant. Si Vénus est pourvu d’une atmosphère, cette dernière atteint une pression au sol de 9,3 MPa et elle est composée de 96,5 % de dioxyde de carbone et de 3,5 % d’azote, avec un zeste de dioxyde de soufre pour couronner le tout.

Vénus
Vénus a peut-être été habitable dans ses jeunes années.

En raison de ses caractéristiques, l’atmosphère de Vénus génère aussi un très puissant effet de serre, pour une température moyenne avoisinant les 465 °C à la surface de la planète.

Vénus n’est pas le lieu rêvé pour les vacances. Pas de nos jours du moins.

Mais Vénus a aussi une autre caractéristique intéressante : elle est dotée d’une couche nuageuse opaque, une couche qui explique sa brillance et qui nous empêche aussi d’observer sa surface.

Toutefois, d’après les calculs effectués par les astronomes, la planète aurait un aplatissement quasiment nul et les quatre cinquième de sa surface seraient ainsi recouverts de plaines volcaniques à faible pente. Il y aurait donc peu de plateaux et peu de montagnes en dehors de celles qui sont regroupées dans les régions de Ishtar Terra et d’Aphrodite Terra.

Vénus a longtemps été considérée comme la soeur jumelle de la Terre en raison de sa taille et de sa masse. Les spécialistes ont donc cru pendant plusieurs décennies qu’elle était susceptible d’abriter la vie sous ses nuages mais ils se sont très vite rendus compte que ce n’était pas possible compte tenu des conditions climatiques actuelles.

Toutefois, selon plusieurs études, Vénus aurait pu être assez proche de notre planète durant ses jeunes années et c’est précisément ce que révèlent les analyses faites par Michael Way et d’autres chercheurs de l’Institut Goddard de la NASA.

Tout est une question de vitesse

En s’appuyant sur plusieurs modèles climatiques différents, ces spécialistes ont conclu que Vénus aurait très bien pu être le premier lieu habitable de notre système solaire il y a environ trois milliards d’années de cela, avec une fine couche de nuages et une température moyenne tournant autour des 11 °C.

Mieux, toujours d’après ces fameux modèles, l’eau aurait très pu exister sur Vénus à cette époque, sous forme liquide.

Mais que s’est-il passé alors ? Il est difficile de répondre à cette question mais les chercheurs responsables de l’étude ont tout de même une hypothèse. Ils pensent en effet que la rotation de la planète a eu un impact sur son climat. La rotation ou, plutôt, son évolution car Vénus tournait en effet un peu plus vite à ses débuts.

Les conclusions de cette étude sont évidemment à prendre avec un certain détachement. La plupart des modèles connus sont perfectibles et il faudra par conséquent attendre de se rendre sur place pour savoir si cette théorie tient réellement la route.

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