Dmitry Rogozin, le directeur de l’Agence spatiale russe, vient de déclarer que la planète Vénus appartient à son pays. Il a adressé ces propos aux journalistes lors de l’évènement HeliRussia 2020. Il s’agit d’une exposition internationale de l’industrie de l’hélicoptère à Moscou.
Cette déclaration a été faite le lendemain de l’annonce de la détection d’un gaz appelé « phosphine » dans l’atmosphère de Vénus.

Notons que Roscosmos, l’Agence spatiale russe, a l’intention de lancer de nouvelles expéditions sur la planète la plus proche de la Terre. La mission s’inscrit dans le programme d’exploration spatiale du gouvernement russe pour 2021-2030. En outre, cette revendication coïncide avec un autre projet russo-américain axé sur Vénus.
À titre de rappel, avant d’occuper cette fonction, Dmitry Rogozin était vice-président du gouvernement russe.
La Russie détient une expérience unique sur Vénus
La mission sur Vénus sera réalisée parallèlement à Venera-D, une mission qu’ils entretiennent avec les États-Unis. Pour précision, la NASA n’a jamais mené une exploration sur cette planète, contrairement à Roscosmos.
Selon l’Agence spatiale européenne, la Russie possède une expérience unique sur Vénus. Le pays y a déjà mené une étude entre 1967 et 1984. Jusqu’à présent, c’est le seul pays capable de concevoir un vaisseau spatial en direction de Vénus.
« La reprise de l’exploration de Vénus est à notre ordre du jour. C’est une planète russe. Nous sommes le premier et le seul pays à s’y être posé. Un certain nombre de sondes ont déjà été envoyées à cette planète au cours de ces dernières décennies. Ils ont collecté des informations sur Vénus qui est un véritable enfer », déclaré Dmitri Rogozin.
Vénus pourrait abriter une forme de vie
Roscosmos estime que cette planète est beaucoup plus intéressante que Mars. Cette nouvelle mission est censée apporter aux scientifiques plus de connaissances concernant les mécanismes du changement climatique sur Terre.
D’après les chercheurs, cette planète voisine de la Terre était potentiellement habitable jusqu’à ce qu’un événement mystérieux se produise. Il a une taille similaire à notre planète, mais se tourne de façon inverse, contrairement aux autres planètes d’ailleurs.
« L’impact que nous espérons avoir sur la communauté scientifique planétaire est de stimuler davantage la recherche sur Vénus, la recherche sur les possibilités de vie dans l’atmosphère de Vénus et les missions spatiales visant à trouver des signes de vie ou même la vie elle-même dans cet endroit », a déclaré Sara Seager, professeure d’astronomie et de physique au MIT.
Si chaque pays pouvait avoir sa planète, il faudrait que Dieu en créé au moins 200 autour du Soleil. Bravo néanmoins à la Russie pour l’effort d’apporter à l’humanité des connaissances sur ce que nous ignorons encore.