L’équivalent d’un ver de pénis fossilisé découvert avec son cerveau

Généralement, les cellules cérébrales ne peuvent être conservées longtemps dans des conditions naturelles de décomposition. Cependant, de récentes études menées par les scientifiques de l’Université de Pékin et de Bristol en Angleterre suggèrent que ce n’est pas une règle absolue. Un embryon a été découvert et ce dernier présente des traits jamais rencontrés auparavant.

Un ver pénis
Crédit : 7zine

Le spécimen vieux d’environ 500 millions d’années est un cousin de l’espèce aquatique Markuelia hunanensis (un ancien cousin des vers du pénis) et des dragons de boue (Kinorhyncha). Des observations poussées ont permis de déceler des neurones, et d’autres structures singulières présentes dans l’embryon.

L’échantillon a été collecté dans un gisement nommé Wangcun Lagerstätte, dans l’ouest du Hunan, en Chine. Nicholas Strausfeld, professeur au Département de neurosciences de l’Université de l’Arizona à Tucson, a été le principal auteur de l’étude.

Le premier cerveau fossilisé découvert à ce jour

Les chercheurs se sont servis d’un accélérateur de particules d’environ 1 300 pieds (400 mètres) de diamètre pour visualiser la structure du fossile. En lançant des électrons à peu près à la vitesse de la lumière, une modélisation 3D de l’embryon a été obtenue. Grâce aux observations, les scientifiques ont pu confirmer que les structures fossilisées présentes dans le spécimen sont des tissus, et non de muscles ni d’intestins.

Découverte de l'équivalent d'un ver de pénis
Crédit : Live Science

Les chercheurs estiment que ce sont des neurones qui ont été conservés dans des conditions particulières. Grâce à des études poussées, il a été également conclu que ces cellules cérébrales sont disposées en anneau autour de ce qui aurait autrefois été l’intestin de l’animal. C’est une toute première pour les scientifiques puisque jamais auparavant, des tissus nerveux n’avaient été retrouvés dans un fossile de style Orsten.

« La structure est un tissu qui n’est pas du muscle et ce n’est pas non plus de l’intestin, je dirais que ce sont des neurones. »

Nicholas Strausfeld, professeur régent au Département de neurosciences de l’Université de l’Arizona

Le fossile présente des caractéristiques singulières

Les analyses effectuées sur le spécimen révèlent une quasi-préservation de son anatomie d’origine. Les scientifiques ont également noté la présence d’une structure claire et organisée dans la tête du fossile. Ladite architecture a par la suite été identifiée comme étant le cerveau en forme d’anneau de l’animal.

De plus, le fossile possède des traits distinctifs semblables à des restes de muscle. Étonnement, il contient des traces de tissus nerveux radicalement différents. En réalité, le spécimen présente, à la fois au niveau de sa tête et sa queue, des cellules de minéralisation entièrement distinctes, structurées et organisées, très différentes de celles présentes dans tous les autres échantillons.

SOURCE : LIVESCIENCE

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