Et si Yahoo avait scié la branche sur laquelle elle est assise ? La firme de Marissa Mayer va de mal en pis depuis quelques semaines, suite à la très mauvaise publicité dont elle fait l’objet dans les médias. Il faut dire que la société n’a pas tout à fait joué à la régulière notamment sur l’épineuse question des 500 millions de comptes piratés. Une affaire qui risque fort de lui coûter gros.
C’est donc hier soir que Verizon (la compagnie américaine de télécommunication qui était en passe de racheter Yahoo) a annoncé préférer attendre avant de faire des démarches supplémentaires concernant un éventuel rachat. La compagnie voudrait donc prendre suffisamment de recul pour savoir précisément dans quoi elle s’embarque.
Une prise de position on ne peut plus judicieuse compte tenu du contexte et du montant du rachat toujours fixé – aux dernières nouvelles – à 4,83 milliards de dollars. Pour autant la question se pose, Verizon serait-il sur le point de laisser tomber Yahoo, en se désengageant progressivement du projet de rachat ?
Vers un désengagement de Verizon ?
Impossible pour l’heure d’affirmer quoi que ce soit vis à vis de la stratégie de Verizon. Toutefois la société a décidé de prendre son temps pour analyser quelles retombées les différents scandales qui gravitent autour de Yahoo, pourraient avoir sur leurs futures activités en cas de rachat.
Une question qui peut légitimement se poser, et qui pourrait suffire à Verizon pour prendre définitivement ses distances vis à vis de la firme violette.
Une clause dans le contrat qui n’est pas en faveur de Yahoo
En effet, dans le contrat signé en juillet par les deux groupes, une clause stipule clairement que la compagnie de télécoms est autorisée à se retirer en cas d’événement pouvant “raisonnablement être considéré comme susceptible d’avoir un effet matériel adverse“.
Pour Verizon, un piratage de 500 millions de compte ayant été dissimulé par Yahoo pendant près de deux ans (avant d’être révélé en septembre dernier), peut parfaitement constituer un motif de retrait.
Reste à voir si la firme de Marissa Mayer saura prouver à Verizon qu’un rachat reste dans leur intérêt en dépit de ce contexte très particulier.
Sans compter les soupçons d’espionnage des comptes !
Carrément, ça commence à faire beaucoup pour une seule firme…