Le 29 juin dernier, alors qu’il rentrait chez lui vers 22h35, après avoir rendu visite à sa mère, Blair Wilson a été attaqué par un groupe de voyous. L’incident a eu lieu à Neilston, East Renfrewshire, la ville natale du jeune homme de 21 ans. Suite à l’altercation, Blair s’est retrouvé avec des bleus et du sang sur son visage. Momentanément défiguré, il a eu l’idée de prendre un selfie en souriant. Il l’a ensuite publié sur les réseaux sociaux dans l’intention de défier ses agresseurs.
Blair marchait tranquillement dans la rue lorsqu’il a entendu crier les mots « pouf » et « fagot ». Sachant que ces insultes étaient adressées à sa personne, il s’est approché et a décidé d’affronter ses agresseurs. « J’allais partir, mais j’ai eu un moment où je me suis dit” Je ne devrais pas laisser cela se produire à l’endroit où j’ai vécu pendant 21 ans de ma vie », a-t-il raconté.
D’après le Crown Office et du Procurator Fiscal Service, l’Écosse connait une hausse du nombre de cas liés à l’homophobie depuis que de nouvelles lois ont été introduites en 2010.
Des insultes qu’il aurait pu ignorer
« Je me suis approché des gens qui criaient et j’ai juste demandé « Pourquoi ? » », a expliqué Blair. « Je n’avais pas l’intention d’en venir aux mains ou quoi que ce soit, j’étais juste curieux de savoir pourquoi ils ressentaient le besoin de crier cela à quelqu’un qui s’occupait de ses propres affaires. »
Apparemment, la petite amie de l’homme se serait excusée pour son comportement, prétextant qu’il était ivre. « C’est à ce moment-là que j’ai dit : « Vous devez faire attention à lui, ma poule », a rapporté Blair à la BBC. « Alors il a dit que tu ne peux pas appeler les filles « ma poule » car c’est irrespectueux. » « Et j’ai dit, ‘Mais vous m’avez appelé pouf et votre copain m’a appelé un ’fagot !’ »
Blair aurait ensuite commencé à s’éloigner lorsqu’il a entendu son agresseur s’approcher de lui. « Je me suis retourné et il m’a donné un coup de pied dans la poitrine et m’a frappé au visage, et c’est alors que mon nez a commencé à saigner », a poursuivi le jeune homme.
Ce serait quelqu’un du pub de l’autre côté de la rue qui se serait ensuite interposé pour mettre un terme à l’affrontement.
Une source d’inspiration
En postant la photo sur Facebook, il espérait que la personne qui l’a violenté la verrait et « se sentirait comme un idiot ». « Et si ce n’est pas lui, d’autres personnes qui penseraient peut-être de la même manière changeraient d’avis, alors j’ai juste souri, pris la photo, écrit un message doux-amer et espéré le meilleur. »
Blair est devenu une source d’inspiration pour de nombreux internautes qui ont admiré son courage. « Ils ont dit que je leur ai donné l’espoir qu’ils puissent résister à leurs agresseurs », a-t-il raconté. « Je n’ai jamais pensé que je serais capable de faire ça ».