Voici le Neokotus sanfranciscanus, un des plus vieux lézards du monde

Les restes d’un nouveau genre de lézard ont été récemment découverts à Minas Ferai, au Brésil. D’après les résultats de leurs recherches, les scientifiques ont conclu qu’il s’agit, non seulement du plus âgé, mais également du plus petit des lézards jamais découverts en Amérique du Sud.

Selon cette étude, ce petit lézard aurait donc vécu il y a environ une centaine de millions d’années et mesure seulement 10 centimètres de long. Baptisé Neokotus sanfranciscanus, ce spécimen devient ainsi le plus vieux représentant des squamates, l’ordre des reptiles qui changent régulièrement de peaux (mues).

La photo d'un lézard
Crédits Pixabay

Le nom scientifique de ce nouveau spécimen nous vient du grec et signifie « nouveau » et « peu familier » pour le genre, tandis que l’espèce fait référence au bassin de la rivière São Francisco où se situe la Formation de Quiricó, le site où l’on a fortuitement découvert ce nouveau lézard.

Une morphologie jamais rencontrée chez un lézard

Selon le Dr Jonathas Bittencourt, l’un des principaux auteurs de cette découverte : « l’une des particularités morphologiques de Neokotus est la forme de ses phalanges, les derniers os qui constituent les doigts ou les orteils ».

Ces os se terminent, en effet, par des ongles chez l’homme et par des griffes chez les autres animaux. Mais chez le Neokotus, la base de la phalange était plate, une caractéristique qu’on ne retrouve chez aucun autre lézard connu et qui mérite plus d’investigations, d’après le chercheur.

En plus des phalanges, ce vieux spécimen de lézard se distingue également par ses dents qui sont « robustes à leurs bases, effilées et courbées vers l’intérieur à leurs extrémités ». Cette forme particulière des dents lui aurait servi à attraper des insectes, précise Bittencourt.

Un lézard vieux de plus de 130 millions d’années

D’après Max Langer, un professeur en biologie qui a également participé à cette étude : « C’est un petit lézard d’environ dix centimètres de long », et sans aucun doute, c’est le plus petit des spécimens découverts jusqu’à maintenant.

Mais fait intéressant, la découverte de ces ossements remet en question la date d’apparition des lézards à écailles jusqu’ici connue. Ainsi, selon les analyses effectuées, les Neokotus sanfranciscanus étaient déjà présents en Amérique 20 millions d’années avant les plus vieilles estimations, soit 130 millions d’années avant nous.

Ce type de lézard aurait donc été présent un peu partout dans le monde. Ce qui suggère que l’idée selon laquelle les anciens squamates sud-américains étaient seulement regroupés dans une partie du continent serait fausse, selon ces chercheurs.

Pour la petite anecdote, les restes fossilisées du Neokotus sanfranciscanus ont été découverts par hasard par le Dr Jonathas Bittencourt alors qu’il collectait des écailles de requin dans les sédiments du site de Quiricó.

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