
Voilà à quoi ressemble le champ magnétique de la Voie Lactée
En se basant sur les données du radiotélescope européen LOFAR, ou le Low-Frequency Array, une équipe internationale de chercheurs a réussi à dessiner une carte des mesures du champ magnétique de la Voie lactée en 3D.
Ce précieux outil pourrait permettre aux scientifiques de mieux comprendre la formation des étoiles, de cerner les potentiels impacts de la force magnétique sur les nages moléculaires, et probablement de répondre à de nombreux autres dilemmes astrophysiques.

L’équipe, constituée de scientifiques du Canada, d’Europe et d’Afrique du Sud, a été menée par Charlotte Sobey, de l’Université Curtin, en Australie. Les chercheurs ont divisé la Mesure de la rotation de Faraday par la Mesure de la dispersion pour connaître l’intensité moyenne du champ magnétique de la Voie lactée vers chaque pulsar de la carte.
Les résultats ont été présentés dans un article intitulé « Low-frequency Faraday rotation measures towards pulsars using LOFAR : probing the 3D Galactic halo magnetic field » qui a été publié dans le Monthly Notices of the Royal Astronomical Society en avril 2019.
Pour mieux comprendre la galaxie
« Nous avons utilisé les pulsars pour sonder efficacement le champ magnétique de la galaxie en 3D. Les pulsars sont distribués dans toute la Voie lactée, et les matériaux qui interviennent dans la Galaxie affectent leur émission d’ondes radio, » a expliqué Sobey.
Il y a lieu de noter que, entre le pulsar et la Terre, il existe des électrons libres et le champ magnétique. Ces éléments et cette force ont des impacts sur les ondes radio émises par les pulsars.
« Bien que ces effets doivent être corrigés afin d’étudier les signaux des pulsars, ils sont vraiment utiles pour fournir des informations sur notre Galaxie qu’il ne serait pas possible d’obtenir autrement. »
Les facteurs de la mesure du champ magnétique
Les chercheurs ont utilisé la mesure de dispersion et la mesure de rotation de Faraday comme facteurs de la mesure du champ magnétique de la Voie lactée. La mesure de dispersion indique la quantité et la densité des électrons libres qui se trouvent entre le pulsar et la Terre.
En outre, la mesure de rotation de Faraday ou l’effet Faraday permet de déduire le nombre d’électrons libres et à l’intensité du champ magnétique parallèle à la ligne de visée, ainsi que la direction nette.
« Obtenir ces mesures pour un grand nombre de pulsars (qui ont des mesures de distance ou des estimations) nous permet de reconstruire une carte de la structure de la densité électronique et du champ magnétique galactique en 3D », a conclu l’experte.
