Voilà comment le “sang en or” sauve des vies

Le nombre de ses porteurs dans le monde ne dépasse même pas les 50 personnes. Pourtant, le « sang en or », comme son nom le laisse déjà savoir, constitue un véritable trésor médical.

Pour déterminer quel type de donneur peut être accepté pour une transfusion sanguine, il est important de se référer à son groupe sanguin. Ainsi, une personne ayant un groupe sanguin A ou O peut donner du sang à une autre de type A. Le seul type de sang accepté par un individu du groupe O est celui de son propre groupe. Par contre, si vous faites partie du groupe AB, votre corps pourra accepter du sang de tous les groupes existant. 45 % des Français sont du groupe A, 43 % du groupe O, 9 % du groupe B et 3 % du groupe AB. Le pourcentage restant est reparti entre les possesseurs de « phénotype Bombay » et ceux qui ont le « sang en or ».

Une illustration représentant une seringue
Image par janjf93 de Pixabay – image recadrée

S’ils sont des donneurs universels très recherchés dans le monde, les individus ayant un « sang en or » ne devront pas se sentir privilégiés. Ils n’acceptent en effet que du sang de leur groupe, qui compte pourtant très peu de membres.

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Pas d’antigènes de type Rhésus dans les cellules sanguines

Des observations réalisées ces cinquante dernières années ont révélé qu’il y a seulement 43 individus ayant un « sang en or » dans le monde. Ceux-ci se distinguent des autres de par l’inexistence d’antigènes de type Rhésus dans leur sang. Aucune réaction immunitaire sérieuse n’est ainsi à craindre en cas de non-compatibilité. Ce qui fait que pour les personnes d’un autre groupe sanguin très rare, obtenir du sang de la part de ces individus constitue une grande aide.

Les médecins sont ainsi constamment à la recherche de possesseurs de « sang en or » dans le monde. Et plusieurs d’entre eux connaissent bien Thomas, comme l’avait rapporté à l’époque le site MosaicScience, fermé depuis. C’est au cours d’un soin réalisé à l’Université de Genève quand il avait 10 ans que les médecins s’en étaient rendu compte. Depuis, le Suisse âgé actuellement de 53 ans fait régulièrement don de son sang.

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Des centaines de vies sauvées

Thomas n’y voit pas une sorte d’obligation, mais plutôt un acte de pur altruisme. La preuve ? Deux fois par an, il utilise ses propres moyens pour aller à Annemasse afin de faire un don de sang. Cependant, si son sang est accepté par tout le monde, il ne peut en recevoir que de la part des personnes de son propre groupe.

Ainsi, quand il était enfant, il ne pouvait pas se rendre en colonie de vacances. L’armée lui a également interdit son service militaire. Et quand il passe ses vacances à l’étranger, il ne choisit que des pays disposant des infrastructures médicales modernes. Par ailleurs, il doit régulièrement lutter contre l’anémie. Cela ne l’empêche pas cependant d’avoir presque constamment le sourire, car grâce à son sang, il compte déjà des centaines de vies sauvées !

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