Jean-Marc Côté a vécu dans la France du XXème siècle, à une époque où la plupart de ses contemporains se contentaient de mener leur vie. Il n’a jamais partagé leurs aspirations et il s’est toujours passionné pour le futur, ou plutôt pour l’avenir de la société. Oui, et c’est précisément ce qui l’a poussé à travailler sur une collection de peintures avec pas moins de 87 autres artistes : En l’An 2000.
Le projet a démarré en 1899 et il s’est terminé en 1910. Durant cette période, les artistes ont réalisé plusieurs dizaines de peintures décrivant la vie des hommes en l’an 2000.

Ces créations ont été présentées à l’occasion de l’Exposition Universelle de Paris mais elles n’ont pas rencontré le succès escompté et elles ont fini par sombrer dans l’oubli.
Isaac Asimov a donné une seconde jeunesse à ces oeuvres
Elles sont revenues sur le devant de la scène quelques années plus tard lorsqu’elles ont été achetées par un certain Isaac Asimov et donc par l’auteur des Robots ou du cycle de Fondation.
Il les a d’ailleurs utilisées dans un de ses livres et plus précisément dans Futuredays: A Nineteenth Century Vision of the Year 2000. Ces illustrations s’accompagnaient de plusieurs commentaires rédigés par la main de l’auteur et le livre a rencontré un certain succès à l’époque.
Pas mal d’eau a coulé sous les ponts depuis et ces oeuvres sont passées dans le domaine public. La collection complète est d’ailleurs disponible sur Wikipedia et elle ne manque évidemment pas d’intérêt puisqu’elle nous donne un bon aperçu de la manière dont ces artistes imaginaient nos vies à l’époque. Avec de jolies surprises dans le lot.
Sans surprise, ils estimaient tous que les voitures volantes feraient partie de notre quotidien. Difficile évidemment de leur en vouloir puisque nous avons été nombreux à penser la même chose durant notre enfance.
Ils étaient obsédés par les machines volantes
Ils pensaient aussi que les pompiers seraient équipés d’un appareil spécial pour leur permettre de voler et de venir ainsi au secours des habitants vivants dans les plus haut étages des immeubles.
Des machines utilisables aussi par les soldats, les douaniers, les facteurs ou même… par les chasseurs. Une idée assez terrifiante par ailleurs.
Ces images font également apparaître de nombreux dirigeables et c’est d’ailleurs amusant de constater que ces oeuvres mettent quasiment toutes en scène des machines volantes. Elles nous permettent de constater une fois encore à quel point le ciel a toujours fasciné l’être humain.
Sur certaines cartes, on voit aussi apparaître des personnages en train de patiner à l’aide d’étranges appareils motorisés, des appareils qui rappellent un peu nos rollers. Une autre scène se déroule dans un salon de coiffure et on voit cette fois un opérateur actionner des leviers pour activer une machine capable de couper les cheveux d’un client sans l’intervention d’un être humain. Même chose pour la carte mettant en scène un paysan dirigeant un distance sa moissonneuse batteuse.
Ces peintures ne sont pas de toute première fraicheur, c’est vrai, mais elles ne manquent pas d’intérêt pour autant et je me demande d’ailleurs ce que feraient nos artistes si on leur proposait d’imaginer l’an 2100.
Super article. Merci.
Bonne année à tous.