Voilà pourquoi nous avons tendance à voir des visages partout

Quand on voit une forme avec ce qui ressemble à deux yeux et un nez, on pense tout de suite qu’il s’agit d’un visage. Ce phénomène est appelé « paréidolie faciale », et une étude récente explique ce qui se passe réellement dans le cerveau quand cela nous arrive.

Selon les scientifiques, il existerait des similitudes dans la façon dont notre cerveau perçoit et interprète les visages imaginaires et les vrais visages humains. Ainsi, le même circuit neuronal serait impliqué dans le processus, même si l’on sait que ce que l’on voit n’est pas un vrai visage.

Des billes représentant des visages
Crédits Pixabay

David Alais, psychologue à l’Université de Sydney, en Australie, a déclaré qu’il existait en fait une expérience parallèle qui fait que l’on pense à deux choses à la fois : un visage et un objet. « La première impression d’un visage ne cède pas la place à la seconde perception d’un objet », a-t-il expliqué.

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Le déroulement de l’expérience

Au cours de leurs travaux, Alais et son équipe ont demandé à 17 volontaires d’observer des dizaines de visages illusoires et humains. L’expérience a été renouvelée plusieurs fois et la force de l’émotion pour chaque image a été évaluée grâce au même logiciel.

Les scientifiques ont remarqué que la majorité des participants étaient du même avis en ce qui concerne les expressions des visages paréidoliques. Comme ce que nous faisons avec les visages humains, des préjugés sont également apparus en fonction de l’expression du visage précédent. La même chose s’est produite quand les chercheurs ont mélangé les visages réels et les visages illusoires.

D’après les explications, la succession par exemple de visages heureux nous incite à considérer le visage suivant comme heureux également. Etant donné que ce phénomène a été observé aussi bien pour les visages illusoires que pour les visages réels, cela suggère que le cerveau les traite de la même manière en utilisant les mêmes réseaux neuronaux.

Selon Alais, tout comme les vrais visages, les visages paréidoliques subissent une analyse des expressions faciales et ne sont donc pas traités comme de fausses détections.

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Mêmes traitements pour tous les types de visages

Dans leur rapport, les chercheurs ont indiqué que les expressions faciales avaient une importance capitale en tant que communication sociale. C’est pour cela que le cerveau reconnait toujours les visages et évalue leurs expressions.

Des recherches antérieures sur la paréidolie faciale ont aussi montré que certains préjugés pouvant affecter notre cerveau concernant les visages humains pouvaient s’appliquer à des visages imaginaires. Cela confirme l’idée selon laquelle un visage n’a pas besoin d’être réel pour que les mécanismes sensoriels de haut niveau du traitement visuel soient activés.

Ainsi, les chercheurs ont démontré que le cerveau pouvait risquer quelques faux positifs lorsqu’il s’agit d’évaluer rapidement les visages et leurs expressions. « Pour le cerveau, faux ou réels, les visages sont tous traités de la même manière », ont-ils déclaré.

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