Voilà pourquoi vos enfants n’aiment pas vous parler de leur journée

Beaucoup d’enfants n’aiment pas que leurs parents leur posent des questions sur leur journée à l’école. Pour certains parents, savoir si leurs enfants arrivent bien à s’adapter quand ils se retrouvent avec d’autres enfants, et si leurs petits bambins trouvent la vie sociale à l’école difficile ou le programme trop lourd à gérer demeure un grand défi.

Si votre enfant fait partie de ceux qui perdent toute volonté quand il s’agit de raconter leur journée, sachez que vous n’êtes pas les seuls parents à être confrontés à ce problème. C’est une situation normale qui existe depuis toujours.

Un enfant en train d'écrire
Crédits Pixabay

Afin de vous aider à gérer cette situation qui peut parfois être troublante, voici les quelques raisons qui poussent votre enfant à se fermer quand vous lui posez des questions sur sa journée.

Un enfant a besoin de décompresser après l’école

Après une dure journée de travail, nous avons souvent besoin d’un moment pour décompresser et permettre à notre cerveau de se reposer. Il n’est pas rare que l’on perde patience lorsqu’on est confronté à des tonnes de questions dès notre arrivée à la maison. Sachez que c’est aussi le cas des enfants quand on leur demande ce qu’ils ont fait à l’école durant la journée.

Un article de Meghan Leahy du Washington Post suggère que les jeunes enfants ont besoin d’un moment de transition entre l’école et la maison. Cependant, étant encore jeunes et immatures, ils n’arrivent pas toujours à faire cette transition. Leur cerveau peut ainsi être « grillé » lorsqu’ils sont débordés, les enfants très sensibles étant encore plus susceptibles d’être dépassés quand ils sont fatigués.

Il est ainsi recommandé de laisser du temps aux enfants pour décompresser et d’attendre qu’ils s’ouvrent d’eux-mêmes. Et quand ils commenceront à parler, il est important d’écouter attentivement ce qu’ils ont à dire.

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Un enfant ne se souvient pas toujours des événements de la journée

Chez les jeunes enfants, se souvenir des événements de la journée n’est pas toujours une mince affaire. En effet, la plus grande étape du développement du cerveau se produit en grande partie entre l’âge de deux et sept ans. A cet âge, les enfants sont donc incapables de répondre à certaines questions comme le font les adultes ou les enfants plus âgés puisque leur cerveau ne peut pas encore se souvenir de la même façon que les grandes personnes.

Pour l’aider à s’ouvrir, vous pouvez utiliser l’itinéraire de ce qui se passe normalement pendant une journée d’école. Cet itinéraire vous permettra de poser des questions qui aideront votre enfant à se souvenir de certains événements spécifiques de sa journée. Cela pourrait l’emmener à discuter plus longtemps. 

Parlez d’abord de votre journée

Comme la journée typique d’un adulte au travail, la journée d’un enfant à l’école peut aussi parfois être terne et monotone. Votre enfant peut ainsi trouver que les détails de sa journée sont trop banals pour être racontés.

Sara Ackerman a écrit dans le Washington Post que sa fille avait commencé à lui parler de sa journée après qu’elle-même ait partagé des détails sur sa propre journée de travail. Selon Ackerman, le plus important c’est par exemple de partager ce qui nous fait rire et ce qui nous ennuie. Il faut aussi savoir raconter ses erreurs ou parler des personnes intéressantes que l’on a rencontrées. En d’autres termes, il faut donner l’exemple à son enfant pour qu’il fasse la même chose en retour.

Peut-être est-il victime de harcèlement ?

Selon les statistiques, un enfant sur cinq serait victime d’intimidation à l’école. Parmi ces enfants, 25 à 60 % n’en parlent pas à leurs parents ou à un responsable.

Même si les enfants n’osent pas raconter le problème directement à leurs parents, il existe parfois des signes qui peuvent mettre les parents sur la voie. Il faudrait ainsi adopter une certaine stratégie pour l’aider à s’ouvrir.

D’après HuffPost, les parents devraient commencer par des questions simples et précises sur les personnes avec qui l’enfant joue. Ils pourraient ensuite demander comment cela s’est passé, ce qu’il aime faire avec les autres enfants ou ce qu’il n’aime pas.

Si l’enfant n’arrive toujours pas à s’ouvrir, il est possible d’utiliser des livres, des films ou des émissions télévisées qui traitent le sujet de l’intimidation et du harcèlement pour l’aider. Ces genres de conversation sont également intéressants même pour les enfants qui ne sont pas victimes d’intimidation car ils peuvent leur montrer qu’il est possible d’en parler avec leurs parents.

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