Voilà pourquoi vous ne devez pas insulter vos profs sur Instagram

S’il vous vient à l’idée d’insulter l’un de vos profs sur Instagram, cette histoire devrait vous en dissuader. Dans la ville de Rodez, en Aveyron, une jeune lycéenne a été exclue du lycée Foch pour avoir insulté sa prof sur Instagram. Cette information a été relayée par nos confrères de La Dépêche.

Le renvoi de cette dernière a entrainé une manifestation devant l’établissement scolaire. Une centaine d’élèves se sont en effet réunis le 19 janvier 2021 au lycée Foch pour contester la décision de la direction. Ils estiment que cette sanction est disproportionnée.

Crédits Pixabay

Malheureusement pour cette lycéenne, il y a peu de chance pour que la direction du lycée revienne sur sa décision.

Une discussion qui devait rester privée

D’après La Dépêche, la lycéenne aurait tenu des « propos injurieux » et « menaçants » envers sa professeure dans un groupe privé sur Instagram. Ses camarades ont volé à sa rescousse en expliquant qu’il n’était pas rare que les étudiants aient ce genre de discussion entre eux. L’enseignante qui a été la cible de ces insultes ne l’a pas entendu de cette oreille. Après avoir eu vent de l’existence de cette conversation, elle s’est adressée à la direction du lycée.

« C’est une décision que nous trouvons disproportionnée. Nous ne minimisons pas ces propos. Nous pensons que le contexte est défavorable à notre camarade. Mais qui n’a jamais tenu de propos injurieux contre l’un des profs parce qu’il nous a surchargés de travail ou mal noté ? Il faut dire qu’avec tout ce protocole sanitaire, les lycéens sont sur les dents », expliquent Bérangère, Lou et Charlie, les porte-parole des manifestants.

Un renvoi sans sursis

Pour l’heure, on ignore comment la professeure a fait pour découvrir l’existence de cette discussion qui était censée rester dans le domaine du privé. Malgré les protestations des étudiants, cette dernière a obtenu gain de cause. Cette affaire s’est soldée par le renvoi sans sursis de la lycéenne à l’origine des insultes.

Karine Froment, la proviseure du lycée, a répondu aux jeunes manifestants qui ont déclaré que leur camarade n’aurait pas été « défendue et n’aurait pas eu accès à ses droits. » Selon elle, « l’élève s’est présenté au conseil de discipline avec sa mère. Nous lui avons notifié ses droits à l’oral et par écrit. Ont assisté à ce conseil des représentants de parents d’élèves, des enseignants, du personnel administratif et du personnel élu. »

Elle a ajouté que le conseil a « statué sur un cas d’exclusion et sans sursis. » Cette lycéenne a entrainé dans sa chute cinq autres élèves qui ont été suspendus pour avoir mis un like sur les insultes qu’elle a proférées.

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