WhatsApp sera aussi durement touché par la nouvelle loi sur la DMA

Le secteur de la technologie est l’un des secteurs les plus prometteurs. Que les entreprises soient grandes ou petites, elles y gagnent toutes une somme astronomique. Seulement, les Big Tech dominent ce marché, ils tiennent le monopole, et les petites entreprises n’ont aucune chance pour concurrencer.

Pour ne plus à traiter un par un les multiples problèmes d’antitrust, l’Union Européenne (UE) s’est penchée sur une nouvelle loi règlementant les marchés numériques ou Digital Markets Act (DMA). Cette législation a été suggérée par Margrethe Vestager et elle sera mise en vigueur dès le mois d’Octobre.

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©2nix/123RF.COM

Tout savoir sur la DMA

La nouvelle loi de l’UE est en fait un ensemble d’une vingtaine de règles dictant aux grandes entreprises technologiques ce qu’elles peuvent faire et ce qu’elles ne peuvent pas faire sous peine de sévères sanctions financières. L’UE a donné six mois à ces entreprises pour s’y conformer.

Les entreprises principalement concernées sont les « gatekeepers », c’est-à-dire : Google, Amazon, Apple, Meta, et Microsoft. En fait, cette nouvelle législation cible les sociétés possédant pas moins de 75 milliards d’euros de capitalisation boursière et ayant un nombre d’utilisateurs dans tout le territoire de l’UE de plus de 45 millions. La DMA a pour but de rétablir l’équilibre de la concurrence dans le vaste monde de la technologie.

En quoi la nouvelle loi de l’UE risque-t-elle de donner un coup dur à WhatsApp ?

La proposition de loi de Vestager stipule que les applications de messagerie comme Facebook Messenger, WhatsApp et iMessage devront ouvrir leurs portes et interagir avec les plus petites plateformes de messagerie si celles-ci le leur demandent. Ainsi, un quelconque utilisateur n’aura plus à se soucier de la plateforme sur laquelle son interlocuteur se trouve pour lui envoyer un message.

Pour rappel, WhatsApp est une application utilisant un chiffrement de bout en bout. Or, les règlements de la DMA vont affaiblir ce cryptage, voire les supprimer. Un milliard d’utilisateurs risquent alors d’avoir leur messagerie privée non sécurisée. D’après les experts, sécurité et interopérabilité -le maître mot de la DMA- ne font pas bon ménage car il n’y a aucun moyen pour interagir différentes formes de cryptages sur des applications distinctes. Steven Bellovin, un chercheur reconnu en sécurité Internet et professeur d’informatique à l’Université de Columbia, a même déclaré que c’était tout simplement impossible.

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