Wuhan : un journal intime tenu durant le Covid-19 fait polémique en Chine

En Chine, une romancière chinoise du nom de Fang Fang suscite actuellement la polémique après avoir publié le journal intime qu’elle a tenu durant le confinement sur la toile. Les nationalistes de son pays l’accusent de traîtrise pour avoir publié ce journal qui risque d’alimenter les critiques dont la Chine fait l’objet depuis le début de la pandémie.

Dans son journal de bord, Fang Fang, âgée de 64 ans, parle de son quotidien, mais aborde aussi des sujets un peu plus pointilleux. Elle évoque notamment l’entretien qu’elle a eu avec un médecin du pays qui lui aurait confié que les autorités chinoises ont tardé à réagir à la menace du Covid-19.

crédits Pixabay

« Un ami docteur m’a dit : nous les médecins savons tous depuis un moment qu’il y a une transmission interhumaine de la maladie, nous avons rapporté ça à nos supérieurs, mais pourtant personne n’a averti les gens. » écrit-elle.

Un journal qui suscite la polémique en Chine

Fang Fang a commencé à rédiger son journal le 23 janvier 2020. Depuis, elle n’a cessé de l’alimenter quotidiennement en ligne. La romancière y fait part de ces petits instants de bonheur durant le confinement.

Fang Fang raconte également la partie plus sombre de cette pandémie. Elle parle des hôpitaux saturés en Chine ou encore des décès de ses proches. Après avoir eu vent des informations communiquées par la romancière dans son journal, les nationalistes de son pays l’ont accusée de trahison.

Un récit qui sera publié dans plusieurs langues

Le journal de Fang Fang a attiré l’attention de millions de personnes à travers le monde, à tel point qu’il sera traduit dans plusieurs langues étrangères, dont le français, l’allemand et l’anglais. En France, son récit sera publié le 9 septembre 2020 chez Stock, sous le titre « Wuhan, ville close. »

Devant le succès rencontré par le récit de Fang Fang, les nationalistes de son pays sont devenus de plus en plus virulents et ont commencé à l’attaquer sur les réseaux sociaux tels que Weibo.

« Un média américain dit déjà vouloir se servir du livre pour demander des comptes à la Chine. Bravo Fang Fang, tu donnes aux pays occidentaux des armes pour tirer sur la Chine. Tu révèles ainsi ta nature de traîtresse. » lit-on.

La romancière s’est dite victime de « cyberviolence. » Elle peut néanmoins compter sur le soutien de certains internautes.

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