
Xinjiang : Intel tourne le dos à la Chine et s’attire les foudres des Chinois
Il y a quelques jours, le Congrès américain a demandé à Nvidia et Intel de s’expliquer concernant l’utilisation de leurs technologies dans le Xinjiang. Apparemment, les puces qu’elles ont vendues ont servi à construire un superordinateur destiné à la surveillance de la population ouighoure et d’autres minorités musulmanes de la région autonome du Xinjiang.
L’entreprise Sugon, qui a créé le superordinateur, est, d’après des sources, en étroite relation avec le pouvoir chinois. Elle a été placée sur liste noire par les Etats-Unis depuis 2019. A la suite de ces demandes d’explications du Congrès américain, Intel a décidé d’arrêter toute relation avec le Xinjiang.

Le pourquoi du comment de la situation
Nous pouvons dire que la Chine et les Etats-Unis sont en guerre froide actuellement. Les Etats-Unis ont ouvertement accusé la Chine de violations généralisées des droits de l’Homme au Xinjiang, qui est une région où la majeure partie des habitants sont musulmans. Mais Pékin a réfuté ces accusations.
Pour sa part, le fabricant américain de puces informatiques Intel a interdit à ses fournisseurs de s’approvisionner tant en produits qu’en mains d’œuvre dans la région du Xinjiang. La société explique qu’elle applique juste les restrictions de plusieurs gouvernements concernant cette fameuse région et que ce n’est pas une déclaration concernant sa position sur la question.
La réaction de la Chine face à cette annonce
Evidemment, la Chine a mal pris l’annonce que la marque Intel a faite. D’autres l’ont même accusée d’ingratitude, car elle venait de mordre la main qui l’a nourrie depuis des années. La colère des Chinois a fait ravage dans les médias et sur les réseaux sociaux. A ce propos, le chanteur Karry Wang a fait une annonce sur Weibo, un réseau social semblable à Twitter en Chine, sur le fait qu’il démissionne de son poste d’ambassadeur de la marque Intel et a ajouté au passage que « les intérêts nationaux surpassent tout ».
La plupart des membres de Weibo se sont acharnés sur Intel. D’autres ont même sensibilisé les citoyens chinois à boycotter Intel, qui a d’ailleurs une filiale chez eux. Un journal en Chine a même déclaré que ce qu’il devait faire, c’était de tout mettre en œuvre pour que les entreprises enfonçant la Chine soient emportées par la faillite.