YouTube a fermé la chaîne d’une maison de production spécialisée dans les œuvres érotiques à cause d’une série d’interviews

YouTube reste le leader incontesté des plateformes vidéo. Le service représente une immense opportunité autant pour les annonceurs que le public et les vlogeurs. Cependant, les règles strictes de la plateforme conduisent souvent à interdire les chaînes trop audacieuses.

Parmi les dernières chaînes interdites, il y a celle d’Erika Lust, une réalisatrice et scénariste suédoise.

YouTube

Sa chaîne qui diffusait du contenu érotique a été suspendue le 4 juillet 2018. La plateforme vidéo a justifié cette interdiction en disant qu’elle violait les directives de la communauté.

Les téléspectateurs semblent pourtant avoir beaucoup apprécié la chaîne qui comptait 11 000 abonnés avant d’être suspendue.

Les explications données par YouTube justifiant cette fermeture restent cependant floues.

Un motif de fermeture incompréhensible

L’interdiction a été lancée quelques heures après qu’Erika ait posté son interview vidéo avec des travailleurs du sexe sur Twitter.

L’interview faisait partie de la série web de la chaîne intitulée « In conversation with sexworkers » qui avait pour but d’obtenir des informations sur la vie des travailleurs du sexe. Ils parlaient du mépris de la société envers eux, avec quelques détails sur leur travail, et leur interaction régulière avec les clients.

Ce qui est étrange à propos de YouTube, c’est que les modérateurs de la plateforme ont suspendu la chaîne alors que la vidéo ne contenait finalement aucune scène intime ou une conversation vulgaire.

Exprimant sa déception, Erika Lust a posté sur son site web « Il n’y avait pas de contenu explicite, pas de sexe, pas de corps nus, pas de mamelons ou quoi que ce soit d’autre qui enfreint les directives strictes de YouTube dans la série. »

Les réelles motivations de la fermeture

Le problème majeur identifié était les liens qui étaient attachés aux vidéos YouTube postées sur la chaîne d’Erika. Ils redirigeaient apparemment les utilisateurs vers le blog et le site web d’Erika, considérés par YouTube comme des sites pornos.

Erika a cependant strictement nié cette allégation et a dit que ses blogs et son site étaient dépourvus de contenus de ce genre.

C’est la deuxième fois qu’Erika fait face à un tel blocage. En 2016, une de ses vidéos a été supprimée pour des raisons analogues. Erika s’interroge sur la suppression et a notamment demandé pourquoi d’autres vidéos plus explicites sont restées sur la plateforme.

Suite aux nombreux scandales auxquelles YouTube a fait face ces derniers temps, de tels évènements ne sont finalement pas étonnants.

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