YouTube a supprimé le compte d’un blogueur breton ultranationaliste

Le lundi 20 novembre, le compte Youtube de Boris Le Lay a été définitivement effacé de la toile. Cela fait sept ans que ce blogueur ultranationaliste d’origine bretonne défraie la chronique avec ses propos racistes. Le télégramme a rapporté qu’il a publié cent quarante vidéos censurées. Bien que la liberté d’expression soit fondamentale aux États unis, la décision de la firme américaine a finalement fait suite à des piles de requêtes judiciaires.

Internet est un moyen de communication ultra rapide qui s’étend à l’échelle planétaire. En très peu de temps, une information est susceptible de toucher des milliers d’internautes. Une seule des vidéos postées par ce blogueur qui sème le trouble a été visionnée par plus de cent trente mille personnes.

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Aux dernières nouvelles, Le Lay aurait fui au Japon dans le but d’échapper à de nombreuses inculpations. Faute de traité, son extradition depuis ce pays s’avère être très compliquée.

Un multirécidiviste

Boris Le Lay a grandi dans le Finistère. Passant du métier de crêpier à militant nationaliste, sa première apparition publique date de 2011. C’était la période où il a créé le site Breiz Atao avec un groupe d’extrémistes. Le Lay y diffusait largement ses pensées et sa vision du monde.

Il était ainsi à l’affût de la moindre information pour en faire une arme idéologique dans le but de semer la peur.  Ses élucubrations extrêmement haineuses étaient majoritairement suivies d’un appel à la violence. Le plus alarmant, c’était qu’il divulguait des informations intimes concernant ses victimes (coordonnées de déplacement, identités, …). Mises à découvert, ces dernières ne se sentaient plus en sécurité.

C’est assurément la raison pour laquelle, en avril dernier, Google a exclu Breiz Atao de son moteur de recherche.  À noter que Le Lay possède un casier judiciaire relativement rempli. Il compte déjà plus de neuf condamnations à son actif. Actuellement, de lourdes peines sont à la charge du blogueur hors la loi. Il est accusé, par exemple, de discrimination et de menaces de mort.

Une première exclusion sur Google

Sa première condamnation pour prison ferme a été proclamée en mai 2015. Le motif d’inculpation était l’incitation à la discrimination raciale. Ensuite, les condamnations se sont succédé. À n’en citer qu’une, le tribunal correctionnel de Quimper avait prononcé trente-deux mois de prison sans liberté provisoire à son encontre.

Depuis la tuerie de Las Vegas, en octobre dernier, les plateformes de réseaux sociaux ont accordé plus d’importance au tri de publications. D’ailleurs, Youtube avait récemment reçu des critiques pour avoir laissé passer des vidéos de nature extrémistes.

Sans être comparu, même une fois, Le Lay continue de nuire depuis le pays du Soleil levant.

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